En quoi les nouvelles technologies transforment-elles la scène des musiques électro-amplifiées ?
Assiste-t-on à une mutation du concert ? Peut-on parler d’hybridation entre arts numériques et création musicale ? Quel mode de collaboration entre musiciens et artistes numériques ? Le débat mettra en lumière les artistes trop souvent dans l’ombre : programmeur, ingénieur lumière, VJ, architecte / scénographe... mais aussi les artistes musiciens qui nous exposeront les innovations réalisées sur la scène des musiques actuelles.
Quand les artistes de l’ombre s’emparent des concerts pour les mettre en lumières…
Ben Sheppee
Ben Sheppee a vécu et travaillé au Japon, Etats-Unis et en Europe ces dix dernières années. Connu sous le nom de Lightrhythm, il est un artiste visuel qui a édité des contenus de Vjing, organisé des événements et des projections de par le monde.
Ben Sheppee produit également ses propres performances audio-visuelles et a récemment sorti un programme en ligne destiné au grand public, conscient d’un marché grandissant dans l’espace audio-visuel et de l’équilibre entre l’intérêt créatif et commercial.
Auteur de plusieurs ouvrages consacrés au Vjing et aux arts visuels, il développe actuellement son travail en tant que metteur en scène visuel en mettant son savoir-faire au profit des artistes et groupes de musiciens tels que Florence and the Machine, Drake, Leftfield et Tinie Tempah.
Ben Sheppee reviendra sur plusieurs projets qu’il a dirigé, en étudiant plus spécifiquement la construction du décor et des installations pour les concerts.
Ezra
Ezra (Vincent CHTAÏBI), directeur artistique du Bionic Orchestra, est un membre actif et reconnu du beatbox international. Il a foulé les scènes des 4 coins du monde et joué en solo dans les lieux les plus mythiques de France (Olympia, Cigale, Transmusicales...). Après avoir été représentant de la France aux premiers championnats du monde de beatbox en 2005 à Berlin, vainqueur du Battle TKO en 2006, il était membre du jury des championnats du monde à Berlin en 2009. En solo ou en featuring, il développe sa discipline avec un instinct, une passion et une générosité d’exception. L’ampleur de ses capacités, son goût pour l’éclectique, ses facultés d’adaptation et son aisance scénique l’ont amené à collaborer avec des artistes de réputation mondiale (Kid Koala, Bauchklang...), ou de partir en tournée mondiale avec Camille. Outre la scène, il met autant d’énergie à se consacrer au développement de sa discipline en créant des ateliers en écoles, prisons, hôpitaux, et à la mise en place du réseau de beatboxers en France.
Il nous parlera de son dernier projet artistique, Bionic Orchestra, qui fait appel à de nombreux outils technologiques spécialement conçus. Il explicitera ainsi comment, en tant qu’artiste, il envisage l’usage du numérique sur scène et dans la création musicale.
Formé à l’école d'ingénieur multimédia IMAC, promotion 2008, Thomas Pachoud s'est depuis longtemps intéressé au lien entre les nouvelles technologies et leurs apports dans le domaine artistique. Il découvre le spectacle vivant au cours de son stage de 2e année d’IMAC au Cube, pendant lequel il est amené à programmer un aibo pour "Vous en rêvez (Youri, l’a fait)" de la Cie Mabel Octobre. Il travaille aujourd'hui principalement dans le domaine du spectacle (théâtre, danse et plus récemment musique) utilisant les nouveaux outils apportés par le numérique et la programmation, principalement autour de l'image temps réel, de l'interactivité, de la robotique et de leur mise en places dans l'espace scénique et scénographique.
Il manipule aussi bien l'image vidéo sur "Le jardin des délices" de Blanca Li que son penchant live, "Le sacre du printemps" de Garry Stewart et les Ballets du Rhin. Il utilise aussi les outils de programmation informatique pour la créer et la manipuler dans le temps réel, en théâtre "Même pas Morte", "La folie de Janus", "Le risque zéro, ça n'existe pas" de la Cie Mabel Octobre, autour du beatbox avec le collectif Organic Orchestra ou plus récemment dans la danse sur "Proximity" de Garry Stewart et l'Australian Dance Theatre. Il travaille aussi avec des plasticiens sur des projets d'installations, "Supernova" de Félicie D'Estiennes D'Orves et d'interactivité "Ombres Ardentes" de Georges Gagneré ou "Eruption of the End" de Rossella Piccino au Fresnoy. Il explore aussi les domaines de la robotique et de l'électronique comme sur "Busca" du Cirque Baro d'Evel. Il collabore aujourd'hui avec la structure didascalie.net ainsi que de nombreux artistes et compagnies.
Il met également ses compétences au service du Bionic Orchestra où il assure le développement des applications de vidéo, de captation gestuelle et de contrôle de la lumière.
Site : http://www.creapach.fr/
Amina Abdala
Amina Abdala est née à Nakuru au Kenya et a grandi en France à Bordeaux. Entourée de ses amis de l’école d’architecture de Bordeaux, elle a développé une curiosité et une fascination pour la représentation architecturale. Ce thème forme la base de ses oeuvres. Tour à tour infographiste 3D et directrice artistique en France et au Japon où elle a vécu 6 ans, elle a été commissionnée par des clients tels que MTVA, Miss Univers Japan, Ogilvy and Matters L’Oréal et Jean Nouvel. Elle a collaboré également avec d’autres artistes et designers tels que le Poète Chris Mosdell pour une performance expérimentale, le joueur de koto Michiyo Yagi, le violoniste Edgar Kautzner et le joueur de tabla Andy Matsukami.
Intégrant le label indépendant Lightrhythmvisuals, elle crée des oeuvres dont la dé-construction architecturale est la ligne directrice. Pour l'occasion, Amina sera la médiatrice du débat Live 2.0.
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